Je suis un adepte du maraîchage bio et j’avoue que j’utilise toutes les astuces possibles pour entretenir mon jardin de manière naturelle. Cependant, habitant en Bretagne et donc en zone humide, au fil des années et des discussions avec mes amis jardinier, je me suis rendu compte que certaines « bonnes pratiques » très plébiscitées dans l’univers du jardinage n’étaient pas forcément ce que l’on pensait. Les voici.

Le paillage au jardin

paillage-jardinLe paillage est une astuce écologique très connue et appréciée par les adeptes de jardin bio (lien vers un blog que j’aime beaucoup), en effet, j’ai toujours entendu chez mes partenaires qu’il ne fallait jamais laisser le sol à nu et qu’il fallait toujours le recouvrir. À vrai dire, il s’agit d’une très bonne recommandation en ce qui concerne la vie du sol. Ce n’est en revanche pas tout à fait le cas concernant les plantes. En effet, lorsque la terre est lourde, le paillage empêche le réchauffement du sol. Il est alors nécessaire d’attendre que le sol soit suffisamment réchauffé avant de le couvrir de manière appropriée. Le paillage est aussi une cachette de choix pour certains rongeurs des champs qui n’hésiteront pas à y élire domicile. Du coup, le paillage de légumes se développant dans le sol est peu recommandé.

Les semis directs

Les semis directs en pleine terre restent très avantageux pour vos plantes. En effet, ils permettent d’éviter le stress relatif au repiquage et favorise un développement sain et harmonieux. Cependant, les semis directs ne sont pas adaptés pour certaines cultures telles que les légumes. En effet, les limaces les apprécient particulièrement et n’hésitent pas à les dévorer avant même qu’ils ne se développent. Il m’est arrivé d’abandonner les semis directs de salades, car j’enregistrais trop de pertes au moment des récoltes. Pour les légumes trop lents à germer, les semis directs ne sont pas adaptés, car ils sont rapidement envahis par les adventices avant qu’ils ne sortent de terre.

Les engrais verts

J’avoue que j’ai été trop enthousiaste à l’idée d’utiliser des engrais verts. Mais au fil des années, je me suis rendu compte qu’ils n’étaient vraiment pas fameux. En effet, pour se développer, les engrais verts puisent dans le sol. Ce qui devient rapidement problématique concernant les sols légers et qui ne sont pas suffisamment pourvus en éléments nutritifs. Bien que les éléments puisés seront restitués plus tard, le gain en productivité n’est pas trop évident. De plus, en prenant en compte les coûts d’achat de ces engrais verts, j’ai fait le choix de m’en passer.